Depuis le 1er Janvier 2019, la vente et l’utilisation de pesticides chimiques de synthèse est interdite aux particuliers (loi labbé), sauf si ces produits sont considérés comme produits de biocontrôle ou autorisés en agriculture biologique, ou classés à faible risque.

Depuis cette date, nous voyons apparaitre toutes sortes de produits « miracle », mélanges ou autres recettes de grand mères le plus souvent à base de vinaigre blanc et de sel. Mais connaissons-nous vraiment les effets de ces substances dans nos sols ?

Les risques liés au sel

Le sel a une influence nocive sur les végétaux, et il a également une influence nocive sur le sol : non seulement il détruit les micro-organismes qui y vivent, mais il modifie également sa structure : le sol se tasse et perd en perméabilité.


Autre point négatif : il ne se dégrade pas. Il peut donc être absorbé par des végétaux situés à proximité et les affecter. Les arbres notamment ont des systèmes racinaires qui mesurent plusieurs kilomètres. Lorsque le système racinaire capte du sel, il va le stocker. Au-delà d’une certaine quantité, l’arbre va mourir.
Le sel peut également s’infiltrer dans les nappes phréatiques et y provoquer des perturbations

Les risques liés au vinaigre

Le vinaigre est très acide, et il peut avoir de nombreux effets négatifs sur la croissance des plantes. Le vinaigre est souvent utilisé comme un désherbant naturel, et tout contact avec une plante peut endommager ou tuer la plante.

L’acide acétique présent dans le vinaigre est l’élément le plus nocif pour les plantes. Le vinaigre sèche d’abord les feuilles des plantes, mais n’atteint pas les racines, ce qui en fait une mauvaise solution pour tuer les mauvaises herbes vivaces.

Le vinaigre, utilisé comme herbicide entraine une importante acidification du sol. Le vinaigre peut également brûler les yeux et la peau, il devrait donc être utilisé avec la protection et la prudence appropriée.

Le vinaigre est non sélectif et peut nuire aux plantes environnantes.

Petit rappel sur le principe d’infiltration de l’eau jusqu’aux nappes phréatiques

La nappe phréatique (on l’appelle aussi nappe aquifère) est une réserve d’eau qui se trouve sous la surface de la terre au-dessus d’une poche de terre imperméable.

 

Environ 95 % de l’eau douce est stockée dans les nappes aquifères. Une grande partie de l’eau que nous consommons est donc issue de ces nappes (entre 25 et 40%).

Les nappes phréatiques sont le plus gros réservoir d’eau potable de notre planète ! Elles sont alimentées par les infiltrations d’eau de pluie.

 

L’eau des nappes souterraines, notre plus grande ressource d’eau potable de qualité, souffre de la consommation abusive de l’homme et de la pollution.

Si nous n’y prenons pas garde, les nappes phréatiques peuvent se vider peu à peu et finir par s’assécher totalement.

Les pays qui n’avaient pas de problèmes en rencontrent aujourd’hui. Il faut prendre cela très au sérieux afin de ne pas détruire les atouts de notre environnement indispensable à la survie de l’espèce humaine.

Exemple de pollution d’un cours d’eau avec de l’acide acétique (article du journal « Le Parisien » du 17 Juillet 2017)

A Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne), de nombreux poissons d’une rivière sont morts à cause d’une pollution à l’acide acétique, un produit nocif, très corrosif. Ce sont des habitants, qui, en voyant l’eau de l’Aisne prendre une couleur bleu marine, se sont inquiétés et ont appelé les gendarmes